Spectacle "off" des 60 ans, le 28 novembre 2009 |
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A tout seigneur, tout honneur ! C'est à Jules d'ouvrir le spectacle avec une évocation à la mémoire de Paul LANDENNE, chef de choeur et fondateur de notre Schola.
Jules nous raconte au préalable l'anecdote qu'il lui est arrivée, alors qu'il n'avait que 16 ans, un dimanche matin en ce beau mois de mai au moment où il poussa la porte de l'église de Forrières. A cet instant précis, la voix de Paul LANDENNE a marqué sa mémoire pour toujours, et par écho celle de la Schola toute entière.
Jules nous interprète une oeuvre personnelle de Paul LANDENNE, voulant ainsi rattacher le moment présent des 60 ans aux racines-mêmes de la Schola Camille Jacquemin.
"Tota Pulchra Es" (Tu es toute belle) (Paul LANDENNE). Au piano, Michel JADOT.
La 2ème position dans le spectacle de la famille FILLET-DE WINTER n'est pas un hasard !
Non seulement elle nous ramène au temps présent avec les jeunes générations, mais fait contraste avec la présence dans nos rangs de nouvelles émules venus parfois d'horizons plus lointains et par conséquent qui contribuent à un apport culturel et associatif encore plus riche.
Cette sympathique famille anversoise s'est installée en Famenne parce que la nature et les paysages étaient propices à son épanouissement. Et par de là, c'est la qualité du travail et la convivialité de la Schola qui ont décidé Inge et sa fille Rone à rejoindre notre chorale.
Ce numéro est un joli travail d'équipe familiale. Il nous fait découvrir au piano un talent en plein essor et une jolie voix colorée qui s'affirme au chant.
"Oiseau, si tous les ans..." (Wolfgang Amadeus MOZART 1756-1791).
Discrète de nature, voilà seulement que Martine nous dévoile une partie de son talent après deux ans de présence dans nos gradins.
Et quel talent ! Il y a de l'expérience aux accents du Théâtre de la Monnaie là derrière !
Martine nous a donné par l'éclat de sa voix une des plus belles pièces, hélas assez méconnue, de l'art lyrique du registre dramatique.
Seule sur la scène, toute blanche vêtue dans un univers bleu sombre, la Lune brillant au firmament, elle a imposé au public de manière déconcertante le personnage féérique qu'elle incarnait.
"Mesicku" (Petite Lune), extrait du conte lyrique "Rusalka" d'Antonin DVORJAK (1841-1904).
Au piano, Michel JADOT, merci à lui pour son aimable collaboration à ce spectacle.
Ainsi nommé en 2009, ce quatuor vocal est aussi une excellente illustration de cet attrait de la Schola pour des membres venus d'horizons plus lointains.
Sous l'impulsion de Jenny VAN DER HAAR (Mezzo), originaire de Warffum au nord des Pays-Bas, ce quatuor reprend principalement des pièces qu'elle a ramenées du répertoire du "Jonges en Wichter", l'ensemble où elle était choriste.
Inge DE WINTER, d'origine anversoise comme dit plus haut, est au pupitre soprano, Claude BLAKE, aussi de naissance anversoise mais de souche britannique, est à la basse.
Enfin, Thierry DONY, le ténor léger des Four-Ones, est le seul régional de l'étape !
Leur petit répertoire aime se frotter aux couleurs vocales de la ligne du temps, de la sonorité modale des chants anciens aux chromatismes jazzy du "close harmony".
"April is in my Mistress' Face" (Avril dans le visage de ma mie) (Morley 1558-1603)
"Lullaby of Birdland" (Berceuse du Pays des Oiseaux) (B.Y. Forster, G. Shearing)
Les petit-enfants de Jules et Monique se comptent au nombre de 8 à ce jour, et nous n'oublierons pas que le compteur comporte quand même 2 colonnes !
Il et elles se nomment : Camille, Charlotte, Juliette, Valentine, Odile, Louis, Clémentine et Louise. Sous l'impulsion d'André, le fils aîné de Jules et Monique, la petite tribu a voulu apporter une participation à ce spectacle, toute en fraîcheur et non démunie d'émotion et d'humour, loin s'en faut !
Et surtout pour l'un ou l'autre un texte dont le grand secret avait été gardé...
Trois chansons ont été proposées dans une jolie mise en scène, et le public, tout comme Jules et Monique, ont été ravi de ce mini-festival coloré.
"Une partie de pétanque" (G. Montagard)
"Le bouc à Nanon" (G. Matis). Au piano, Philippe LAMBOTTE
"Sous les Ponts de Paris", pastiche (musique : Vincent Scotto, paroles d'emprunt : André Grandmont)
Le choix de l'oeuvre n'a rien de fortuit.
Cette chanson très "rive gauche" de Gainsbourg - pas encore Gainsbar - convient certes à une voix de basse, mais elle reflète surtout une monde qui est si cher à Claude: le monde de tout ce qui roule sur rail, les trains, trams et métros.
Petit garçon de Bruxelles, un jour, il surprit ses parents à l'arrêt du tram 83.
A l'embarquement, alors que les portes pneumatiques d'une de ces anciennes motrices 5000 allaient se refermer (voir dans l'album), pas de Claude sur la plate-forme ! La maman affolée alerta le receveur, et descendit aussi vite. Elle trouva le petit Claude accroupi à même le pavé, observant attentivement par dessous la caisse jaune du tramway le mécanisme de freinage ou autre suspension du bogie! (authentique...)
Il n'est jamais devenu le conducteur de tram que l'enfant rêvait d'être et, l'âge de raison aidant, il s'est arrêté de jouer avec les correspondances du métro parisien dont les boyaux en dédale sentaient si bon le mélange subtil de caoutchouc et de graisse chaude (ses grands-parents habitaient à proximité de Paris).
Sur cette ligne 3 d'alors - Porte des Lilas-Pont de Levallois - il se souvient avoir croisé ces infortunés poinçonneurs, coincés en bout de quai dans leurs minuscules niches de faïence...
"Le Poinçonneur des Lilas" (1959 - Serge Gainsbourg). Au piano, Philippe LAMBOTTE.
Marie des Neiges est une choriste entrée à la Schola en 2005 et la régularité qu'elle affiche aux répétitions fait plaisir à voir. On la connaît comme une personne timide et réservée, son sourire illustre une gentillesse remarquable qui ne laisse personne indifférent.
Le sketch qu'elle présente ici nous révèle un aspect méconnu de sa personnalité: un talent certain de comédienne ! On l'a vu sortir d'elle-même pour nous faire découvrir ses qualités de narratrice hors pair, dotée d'une mémoire sans faille, d'une vraie notion de l'espace sur la scène et d'une gestuelle digne des meilleurs numéros de De Funès!
Ce sketch a fait beaucoup rire, et croyez bien que ce genre d'exercice n'est jamais gagné d'avance...
"Réunion de Chantier" (d'après le sketch de Muriel Robin) avec la participation de Michel FERY, Nelly DERRUETTE, Jenny VAN DER HAAR, Jean-Claude CLAREN et Joëlle GOFFINET.
Visiblement Boby Lapointe a fasciné la jeunesse des frères et soeurs GRANDMONT, puisqu'on le retrouve au sein-même du répertoire de la Schola. Cet artisan des mots de Pézenas, pareil à Raymond Devos, se joue des expressions françaises, les met sans dessus-dessous et les enchaîne les uns aux autres en musique jusqu'à faire tourner l'auditeur en bourrique.
La chanson interprétée ici est faussement facile, demandez à Marie-Noëlle et à Nanou !
On a beaucoup apprécié la légèreté de l'interprétation, la précision du chant, le regard complice, l'habit de scène craquant des deux (pieds nus...), ainsi que les sympathiques éléments de décor qui illustraient les dédales de cette rhétorique hors du commun. Du cousu-main !
"Le Poisson Fa" (1960 - Boby Lapointe). Au piano, Philippe LAMBOTTE, merci à lui pour son aimable collaboration à ce spectacle.
Nous retrouvons ici Thierry DONY dans un rôle qu'il affectionne beaucoup : le registre de Bourvil, pour en jouer le personnage "gentil, niais et drôle" à la fois que le grand comédien aimait incarner.
Il faut dire que Thierry sait prendre la voix et (presque) la sihouette de Bourvil. Il nous a donné la preuve de son immense talent, un point fort du spectacle où il nous raconte que contrebande ne rime pas toujours avec contredanse !
"Houpetta la Bella" (1946 - André Raimbourg dit "Bourvil"). Au piano, Michel JADOT.
Voilà un grand retour ! Présenté autrefois à la Sainte-Cécile de 1994, ce numéro méritait sa place en ce 60ème anniversaire.
Le 19ème siècle avait inventé les "Aristochats" bien avant Walt Disney ! Probablement très bien documenté sur les moeurs de ces petits félins, l'auteur a mis en musique les joutes amoureuses de ce matou noir sorti d'une poubelle avec une chatte aristocratique trop propre et trop blanche. Le tout en pudeur et en malice.
Cécile GRANDMONT (matou noir) et Geneviève WIOT (chatte blanche) se sont donné le plaisir de présenter une nouvelle fois cette pièce musicale de légende, un plaisir partagé par une la salle conquise.
"Duetto buffo di due Gatti " (Le Duo comique des deux Chats) (Berthold, adapté par G. Rossini 1792-1868). Au piano, Michel JADOT.
Peut-on imaginer un spectacle de cabaret sans airs d'opérette ?
Philippe LAMBERT en compagnie de Marie-Rose BRASSEUR, Marie des Neiges DE VINCK, Joëlle GOFFINET et Martine PATTE nous présentent deux numéros hauts en couleurs dans une chorégraphie originale que nous a été gracieusement offerte par Kerate MUKHAZHANOV, deux grands airs d'opérette composés par Francis Lopez. Les costumes chatoyants ont été créés pour la circonstance sous la direction de Marie-Rose BRASSEUR.
Le tout a donné un spectacle de grande classe où le charme, la musique, la danse et les couleurs s'unissaient dans un équilibre parfait.
"Rossignol de mes Amours" (1951 - Paroles R. Vincy, musique F. Lopez) et "La Gitane" (1952 - F. Lopez & Arozamena, musique F. Lopez). Au piano, Michel JADOT
Dans le prolongement de la fin de la première partie, la seconde partie démarre avec l'opéra. Voici Mozart de retour avec trois de nos plus belles voix.
Tout en sobriété, ce chant du premier acte d'un des derniers opéras d'Amadeus a été interprété avec charme et délicatesse par ce trio original.
Le potentiel vocal de la Schola permet toutes les combinaisons, et ce moment d'intense musicalité en est la meilleure preuve.
"Soave sia il vento" (Que le vent soit favorable), extrait du 1er acte de "Così fan tutte" (1790 - W-A MOZART). Au piano, Michel JADOT.
Un peu de technique à présent pour expliquer l'apparition de ces deux curieux personnages.
Au mois de juin, après l'appel aux candidatures, les coordinateurs du spectacle se sont trouvés devant une manne d'oeuvres prometteuses à assembler.
Il fallait d'abord donner une ligne logique au scénario général avec ces numéros de tout acabit. La succession des numéros ne pouvait tenir qu'à leur tempérament, certes, mais cela aurait été trop simple ! Comme beaucoup d'artistes étaient impliqués dans plusieurs numéros, il fallait laisser un espace de temps permettant leur transformation.
Et la présentation ? Un spectacle sans présentation aurait été froid. D'un autre côté, le passage systématique d'un présentateur endimanché aurait été assez redondant.
En solution, les scénaristes ont imaginé ces deux revenants hypothétiques de la Schola. Lointains cousins de Waldorf et Statler du Muppet Show, belgicains à souhait dans l'auto-dérision, ringards à la limite de la sénélité, leur grand âge (non défini) leur permettrait des dialogues humoristiques décalés.
Ainsi l'apport des deux compères dans le scénario du spectacle a pris une tournure séduisante selon une triple clé.
La première, l'attachement de la Schola à son histoire, les anciens ne sont pas oubliés et rappellent des anecdotes croustillantes d'autrefois. La deuxième est humoristique, goinfres qu'ils sont supposés être, ils sont embarqués dans une histoire qui leur est propre, celle de passer au plus vite à table, mais ils sont constamment refoulés de la salle du banquet. Enfin, la troisième, bien malgré eux, ils participent à la présentation du spectacle laissant par la même occasion les espaces de temps nécessaires en coulisses, pour en arriver en fin de compte à faire partie du spectacle lui-même!
Ne voulant alourdir inutilement la ligne générale du spectacle, les scénaristes ont choisi de mixer trois types d'enchaînements: la "voix off", les extinctions d'éclairage et les intermèdes de Binamé et Woltje, là où leur caractérisation le permettait.
Textes collégiaux. Parmi les intermèdes, Binamé et Woltje ont présenté : " 'Kemmavast !" (du bruxellois : J'ai bien compris !) (d'après "La question linguistique" 1963 - Bob Dechamps et Virgile)
Qui ne connaît pas cette chanson de Tino Rossi ? Qui aurait cru que cette célèbre ranchera puisse tourner en une pareille parodie de la séduction ?
Le trio n'a pas lésiné sur la subtilisation des paroles, ni sur la mise en scène burlesque qui, à bien des égards, ressemblait aux mouvements de bielles et de pistons d'une machine à vapeur, pour se terminer en élévation acrobatique.
Et cela, vertu suprême, sans négliger la qualité du chant. Tino Rossi, on en est certain, aurait bien ri aussi !
Mais, diable, où ont-il été chercher cela ?? Bravo !
"Tchi-tchi" (1936 - Java Ranchera, musique de Vincent Scotto, interprétation originale par Tino Rossi, extrait du film "Marinella" de Pierre Caron). Au piano, Philippe LAMBOTTE.
Sur le chemin de la gaité, place une nouvelle fois au monde de l'opérette. Et c'est Joëlle qui nous offre ce plaisir. Entrée en 2006 dans le groupe, elle se distingue par sa perpétuelle bonne humeur, son sourire et son âme de jeune fille.
De toute évidence, ce rôle de marchande de violettes lui convient parfaitement car, non seulement sa voix est colorée et claire, mais son charisme colle merveilleusement au rôle de marchande de rue qu'elle incarne ici. Mais ne vous trompez pas, Messieurs, seules les violettes sont à vendre !
"Qui veut mon bouquet de violettes ?" (1948 - paroles P. Achard, R. Jeanne et H. Varna, musique Vincent Scotto). Au piano, Michel JADOT
"L'habit ne fait pas le moine" ne dit-on pas, et pourtant on aurait juré le contraire!
Cette caricature de société de Boris Vian, auteur autrefois controversé pour ses idées assez tranchées, a été remise au goût du jour par de nombreux artistes, mais on peut douter qu'elle eût été parodiée à ce point!
Avouez !, ceux qui connaissent bien Cécile et Thierry, que pareils accoutrements les transforment prodigieusement par rapport à l'image qu'ils donnent dans la vie courante.
Car chez eux, pas besoin de casting pour accéder à ce rôle - reconnaissons-le - assez "spécial", il sont plus vrais que nature et vraiment trop drôles. On est conquis et on en redemande à la prochaine occasion!
"Fais-moi mal, Johnny !" (1955 - Boris Vian). Au piano, Michel JADOT
Ils en avaient de drôles de goût dans leurs chansons, les comiques-troupiers d'avant la guerre 14-18. En voici l'illustration. Des quatre couplets originaux de cette chanson à la limite sordide, Jean-Pierre en a créé six en adaptant le texte dans un scénario cauchemardesque ayant pour cadre la Schola, mais sans en changer l'esprit.
Rassurez-vous, l'humour noir, voire un peu "gorre", a su gagner ses lettres de noblesse surtout chez les Britiches et, bien compris, passe aisément du côté de la fantaisie.
Cette pauvre choriste a beau connaître les infortunes les plus sanglantes, elle réssucite inlassablement avec "ses psaumes de sa petite farde noire".
Et on a pu voir un Jean-Pierre nippé comme un conférencier professionnel, avec sa belle voix de basse, garder un pince-sans-rire inaltérable dans cette narration des plus invraissemblables.
"Elle était bien chantante..." d'après la chanson originale "Elle était souriante..." (1908 - Paul Lack). Au piano, Philippe LAMBOTTE
Au demeurant, cette chanson Ch'ti raconte l'histoire d'un soudard de comptoir, adepte de la pêche à l'estaminet plutôt qu'en mer, criant à grands cris après sa Marie qui est partie.
La chanson est revenue récemment au cinéma avec un le film éponyme de Yolande Moreau.
Tiens, tiens..., la boucle est bouclée ! Voici quelques années, la même Yolande Moreau a gagné la timbale du Festival International du rire de Rochefort précisément sur cette scène !
Le talent de la rime est l'apanage de notre ineffable Philippe qui, marqué dans sa mémoire par les ires anciennes d'un certain chef de choeur, en a mis en musique un épisode finalement assez comique. Celui où notre chef, passablement agassé par ses choristes un tantinet peu attentifs, a quitté la répétition par la porte des toilettes des dames, oubliant par la même occasion qu'elles n'avaient pas d'autre issue. Qu'il se rassure, il y a prescription sur les faits.
"Quand l'amer monte (quand le ton monte)", paroles de Philippe CROLS (d'après la chanson "Quand la mer monte" - 1964 - Jean-Claude Darnal, interprétée par Raoul De Godewarsvelde). Au piano, Philippe LAMBOTTE.
Avec l'annonce sans équivoque figurant sur le programme (merci Georges-Albert) "En Espagne, il n'y a pas que les taureaux qu'on lache dans les rues...", il fallait s'attendre à autre chose qu'une dégustation de tisane à la camomille, et tant pis pour les spectateurs qui souffrent de gercures aux lèvres.
A mi-chemin entre "Les Bidasses en folie" et "les Vamps", cette parodie raconte l'histoire de trois dames du village exposées pour la première fois aux joies de la villégiature sur la côte hispanique. En l'absence consentente (ou non) de leurs maris respectifs et profitant de cette délocalisation providentielle, les voilà libres de lâcher sans retenue leurs commérages les plus croustillants.
La truculence est au paroxisme avec ce dernier numéro, et on félicite les trois consoeurs de s'être jetées sans vergogne dans l'arène de la dérision.
Pierre Perret n'a qu'à bien se tenir dorénavant avec sa chanson légendaire, on a fini par regretter que cette parodie hilarante ne comptât "que" neuf couplets !
"Les jolies conneries de vacances" (paroles collégiales, d'après la chanson "Les jolies colonies de vacances" 1964 - Pierre Perret). Au piano, Philippe LAMBOTTE
Woltje et Binamé rouspètent une dernière fois : "Quand est-ce qu'on mange ?!.." et soudain, ils s'évaporent.
C'est la fête pour tous, une ritournelle (piratée à Radio Veronica) appelle tous les choristes sur la scène pour un dernier baroud d'honneur, qu'ils soient artistes pour l'occasion ou spectateurs, et c'est la grande débandade dans tous les sens du mot.
C'est fini !
Fini non sans remercier chacun pour le beau travail accompli, mais aussi, là tout là-haut Camille Jacquemin qui a bien du s'amuser aussi.
On termine avec un "Singin' I'm" enflammé, tel qu'il a été au mois de mars, mais à la différence que les trois couplets ont souligné notre 60ème anniversaire, le dévouement de Jules 45 ans durant, et enfin le sourire qui porte tous nos espoirs dorénavant, celui de notre merveilleuse chef de choeur CECILE !
Le spectacle est terminé.
C'est l'instant magique de la première décontraction pour tous ceux qui ont eu la pression sur leurs épaules ces dernières semaines avec ce satané spectacle.
En toute improvisation, le "Singin' I'm" a connu des suites dans une infinité de couplets qui ont mis à mal les cordes vocales des intervenants. Une ambiance de dingues!
On a presque eu peur pour les vitres du sas d'où débouche la sortie des artistes. Cet endroit confiné où les acteurs n'ont pu échapper à un accueil mémorable de la part de leurs paires.
Quel remerciement !
Ce fut un instant qu'on attendait depuis longtemps sans savoir comment il allait se dérouler, et c'était le cadet de nos soucis par ailleurs car on savait qu'il serait parmi les meilleurs, et il l'a été!
Merci à Georges-Albert BRESMAL qui s'est dévoué à mitrailler (photographiquement parlant) ce qui ne pouvait lui échapper, durant la répétition générale, fixée la veille du grand jour.
Pour les coordinateurs-scénaristes, cette générale était une épreuve en soi, sans doute pire que le spectacle lui-même.
Rendez-vous compte, deux heures et demie pour mettre enfin ensemble tous les éléments constitutifs de ce que chaque participant a cogité des mois durant.
Mais ici, c'est pour de bon, c'est la découverte soudaine du résultat, dans l'espace de la scène, avec les éclairages juste mis en place, les micros, l'acoustique des lieux, les dédales des coulisses, la complexité des enchaînements, sans aucune possibilité pour faire un deuxième essai et avec l'obligation de trouver des solutions immédiates aux problèmes.
Si le spectacle a si bien fonctionné, c'est grâce à l'examen personnel que chacun a tenu vis-à-vis de lui-même sur des petits problèmes encourus. Quand on vous disait que vous étiez formidables !
Quelques clichés illustrent ce moment crucial, ils sont repris dans cet album, d'autres ont été transférées dans les albums du spectacle lui-même, question d'étoffer quelque peu la collection.