Notre histoire 4/7 |
Avec l'arrivée de Jules GRANDMONT aux commandes du choeur en 1964, La Schola entre ainsi de plein pied dans sa seconde ère, celle où ont cohabité la vie paroissiale et la production régulière de concerts.
Cette période se prolongera jusqu'au virage des années '90.
En effet, sous l'impulsion de Jules GRANDMONT, la Schola s'est trouvé d'autres finalités, et notamment de produire des oeuvres plus complexes, au caractère religieux ou profane, appartenant aux registres classique, folklorique ou contemporain et destinées aux concerts publics.
Cette ouverture a permis d'aborder les oeuvres à caractère religieux non plus sous un aspect principalement dogmatique - ce qui semblait normal pour une chorale au demeurant paroissiale - mais aussi et principalement selon leur caractère artistique.
L'important est que l'art du chant développé dans notre régistre par les chefs de choeur puisse rester accessible à tous, dans le respect de l'obédience philosophique et de l'origine culturelle de chacun.
Parallèlement à ceci et durant de nombreuses années, la Schola s'est attachée à poursuivre l'animation de la messe dominicale ou d'autres fêtes religieuses dans le respect des traditions et le souci constant d'apporter une plus grande élévation, cela grâce aux choristes désireux d'apporter librement leur collaboration à la vie paroissiale.
Grâce à cet état d'esprit et à l'ouverture délibérée au patrimoine musical universel, le choeur s'est enrichi de belles voix venues d'horizons de plus en plus lointains, souvent de fortes personnalités, ce dont on peut se réjouir. La population et la qualité actuelle de notre troupe en est certainement la meilleure preuve.
Enfin, en s'attachant à l'élargissement du registre musical, Jules GRANDMONT a su donner à la Schola un programme attrayant dans une variété de styles tout à fait impressionnante.
L'alchimie des diverses origines musicales amène un caractère résolument moderniste dans la présentation de nos concerts. Et sans renoncer aux origines musicales de notre troupe, attachée à la musique sacrée, Jules a apporté au fil des ans un aspect dynamique aux prestations.
Ainsi donc, dès l'arrivée de Jules GRANDMONT à la tête de la Schola, les concerts vont progressivement se multiplier.
En 1967, le 22 avril, la Schola présenta un concert-spectacle "Le Petit Poucet" d'Antoine TOULMONDE (voir aussi plus haut), et on connaît à présent l'importance de ce compositeur dans la formation musicale de Jules GRANDMONT pour comprendre le "parrainage" qu'il constitue en soi.
Ce concert a été un vrai point de départ d'une série impressionnante de prestations dont le rythme ira en s'accélérant surtout à partir de 1973.
Ces pages d'histoire de la Schola ne se veulent pas être le catalogue de tous les concerts qui ont été donnés par la Schola, elles en deviendraient fastidieuses. Le lecteur est cependant convié à faire un saut à la page réservée à cet usage.
La Schola, voulant se structurer, instaura dès 1970 un comité organisateur avec, comme il se doit un président qui est en l'occurrence une présidente, Madame EVRAUD, Emile VERMEESCH à la trésorerie (eh oui, déjà lui !) et Jean-Marie GRANDMONT au secrétariat, ainsi que Angèle LEJEUNE et Marie-Paule GOFFINET.
La Schola reste cependant une association de fait.
La Schola, désormais reconnue d'intérêt culturel, eut l'idée de créer une chorale d'enfants, ou CANTILENE.
Outre l'idée éducative, cette initiative pouvait permettre un "renouvellement des cadres" dans la grande chorale. Elle s'est concrétisée en 1975 grâce à deux choristes, Nadine BILY et Marie-Noëlle GRANDMONT. La Cantilène a eu beaucoup de succès parmi les enfants, mais en 1986, elle fut remplacée par l'école de musique de Nassogne-St-Hubert, qui, à la demande du président Joseph BILY, a ouvert un cours d'initiation à la musique à Forrières.
Quelques années plus tard, vers 1988, la Cantilène fut remise sur pied grâce à la collaboration de deux autres choristes, Véronique DEFOIN et Philippe LAMBERT.
Elle ne pouvait pas s'appeler CANTILENE car ce nom était déjà déposé, on choisit donc de l'appeler
"LES SCHOLÎS" (du wallon : "les écoliers"), appellation étymologiquement cousine de "SCHOLA".
Les SCHOLÎS dureront jusqu'en 1993. Les enfants garderont leur vie durant des éléments qu'ils y ont appris. La Schola en est bénéficiaire également puisque qu'un de ses membres, Michaël GEORIS, soliste-basse de grande classe et à la voix colorée, est sorti de cette pépinière de jeunes talents.
Autre nouveauté en 1970, la Schola est autorisée à occuper le préau de l'école communale de Forrières pour ses répétitions, l'horaire reste cependant fixé de 11 heures à midi tous les dimanches.
Faut-il croire que seul le diapason a tenu la justesse du choeur sous le préau, car il aura fallu attendre 1973 pour qu'un piano droit KAWAÏ fasse son apparition aux répétitions.
Ce précieux instrument, on le doit à la générosité de la famille LHOIST qui le finança à hauteur de 50 000 BEF de l'époque (1 250 EUR) et du Ministère de la Culture pour le solde de 5 400 BEF (135 EUR).
C'est aussi à cet époque que la Schola Camille Jacquemin se dota de son premier logotype, lequel fit montre de quelques accents ésotériques. Il fut l'oeuvre de Benoît VERMEESCH et servira jusqu'en 1997.